24.3.10

Autour des Œufs de Pâques



Pourquoi des œufs à Pâques ?
Rappelons que la fête de Pâques porte le nom de la déesse du printemps, Eostre (ici). Dans les rituels païens anglo-saxons, on lui faisait offrande d’œufs peints pour assurer la venue du printemps. L'œuf symbolise la puissance de la vie, la naissance, la renaissance de la nature, la vie qui s'apprête à éclore, la fécondité.

Quelques coutumes sur les œufs de Pâques
La coutume d'offrir des œufs au début du printemps remonte à l'Antiquité.
Il y a environ 5 000 ans, les Perses offraient déjà des œufs comme porte-bonheur pour fêter le retour de la nature. Quant aux Egyptiens, ils peignaient des œufs aux couleurs du printemps et les offraient à leurs proches pour symboliser le renouveau de la vie.
Les Romains, qui eux aussi leur prêtaient d'heureux effets, en cassaient le jour du printemps pour purifier l'atmosphère ; en outre, ils portaient un œuf en procession durant la fête des Céréalies.
Les druides celtes attribuaient des qualités merveilleuses à l’œuf de serpent (pierre en forme d’œuf) et teignaient les œufs en rouge en l’honneur du soleil.
Dans les rituels païens anglo-saxons, on offrait des œufs colorés à la déesse de la fécondité Eostre.
A partir de la Renaissance, les œufs de poule furent remplacés par des œufs en verre, en porcelaine, en bois et, bientôt, en or dans les cours de souverains européens. En France, l’œuf le plus gros du royaume qui était pondu pendant la Semaine Sainte revenait de droit au roi. Louis XIV faisait bénir solennellement le jour de Pâques de grandes corbeilles d'œufs dorés qu'il remettait en cérémonie à ses proches, courtisans et valets.
(plus).

Les œufs de Pâques semblent aussi bénéficier de vertus de nourriture et d'immortalité. Jadis, les œufs de Pâques, surtout ceux qui avaient été pondus le vendredi saint, étaient réputés procurer la santé aux hommes et aux bêtes et pouvaient se conserver longtemps.
On peut y ajouter l’interdiction de l’Eglise (au IVème siècle) de manger des œufs pendant le Carême alors que les poules continuaient de pondre (eh oui…). Les œufs pondus depuis le début du Carême (n’ayant pas été mangés) étaient alors décorés et offerts. De nos jours, le jeûne n'est plus observé aussi strictement mais la tradition d'offrir des œufs, y compris en chocolat, est restée (ouf !).
Dans certaines régions d'Alsace (France), on se transmet des œufs millésimés de génération en génération. On pense que, dans un œuf de Pâques qui s'est conservé pendant cent ans, le jaune se transforme en pierre précieuse et assure la fortune de son propriétaire.

Et les cloches ?
Vers le VIIe siècle, l'Église interdit de sonner les cloches entre le Jeudi Saint et le Dimanche de Pâques, en signe de deuil, pour commémorer le temps qui s'écoula entre la mort du Christ et la résurrection. On raconte aux enfants que les cloches partent pour Rome et reviennent à Pâques, chargées d'œufs qu'elles déposent dans les jardins. Pour le voyage, elles se munissent d'une paire d'ailes. Les enfants ont beau regarder dans le ciel, ils ne parviennent jamais à voir ces fameuses cloches de Pâques…

Et les lapins ?
L’animal symbole d’Eostre est le lièvre, animal qui symbolise la prolifération de la vie et le renouveau. On ne sait pas trop pourquoi le lapin a remplacé le lièvre, mais il est tout aussi prolifique (d'où les lapins de Pâques).
Le mythe du lapin qui apporte des œufs aux enfants serait né d’une légende allemande : une pauvre femme, trop pauvre pour offrir des douceurs à ses enfants, aurait décoré et caché des œufs dans le jardin avant d’y envoyer ses enfants. Ceux-ci, apercevant un lapin, pensèrent que c’était lui qui avait pondu les œufs.

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