Le héros de ce roman s'appelle Colomb : tout un symbole. Il sera le premier homme à se poser sur la Lune. Reste à en revenir. A la condition que, là-haut, rien ne vous retienne....
Et, surtout il y a l'aventure terrestre de sa femme. Une aventure sans doute plus dangereuse que la conquête des étoiles. Cela se nomme l'amour...
Et, surtout il y a l'aventure terrestre de sa femme. Une aventure sans doute plus dangereuse que la conquête des étoiles. Cela se nomme l'amour...
Source
[...] Colomb s’était réveillé. Il dit à Rameau qu’il allait bien. Dans son œuf, Colomb était dans un cocon de mousse pour le protéger des météorites qui auraient perforé la coquille de l’œuf de parvenir jusqu’au scaphandre. L’œuf, sans qu’il soit touché à rien, allait devenir l’habitacle de la fusée. Quand la fusée se poserait sur la lune, Colomb n’aurait pas besoin d’en sortir. Des pieds et des mains mécaniques pousseraient à l’engin, et la télé serait ses yeux. Colomb serait son cerveau. Colomb était bien dans son sommeil et voulait y retourner. [...]
Extrait
L.P. « Votre héros ressemble à s'y méprendre à un Pierrot lunaire, remis au goût du jour. Qu'est ce qui vous fascine dans ce personnage de pantomime ? »
R.B. « Colomb, comme son frère Pierrot, est en marge des réalités quotidiennes. Il ne peut pas s'y intégrer. S'il s'en approche il est blessé. Il doit se mettre à l'abri dans l'œuf du rêve, comme Pierrot se peint en blanc pour devenir irréel et se confondre avec la lumière. Pierrot, Colomb, je les aime parce qu'ils sont mes demi-frères, ils sont la part de moi-même qui est bousculée et blessée par la réalité quotidienne. C'est un peu moi que j'ai enfermé dans l'œuf en voyage vers la lune. Cet œuf, c'est également, bien sûr, le souvenir mélancolique de l'enfance, la nostalgie de la pré-naissance, du monde tiède, à l'abri, merveilleux, du ventre maternel dont nous avons brisé la coquille pour venir au monde... »
Interview de Barjavel réalisée par Laurence Paton
[...] Colomb s’était réveillé. Il dit à Rameau qu’il allait bien. Dans son œuf, Colomb était dans un cocon de mousse pour le protéger des météorites qui auraient perforé la coquille de l’œuf de parvenir jusqu’au scaphandre. L’œuf, sans qu’il soit touché à rien, allait devenir l’habitacle de la fusée. Quand la fusée se poserait sur la lune, Colomb n’aurait pas besoin d’en sortir. Des pieds et des mains mécaniques pousseraient à l’engin, et la télé serait ses yeux. Colomb serait son cerveau. Colomb était bien dans son sommeil et voulait y retourner. [...]
Extrait
L.P. « Votre héros ressemble à s'y méprendre à un Pierrot lunaire, remis au goût du jour. Qu'est ce qui vous fascine dans ce personnage de pantomime ? »
R.B. « Colomb, comme son frère Pierrot, est en marge des réalités quotidiennes. Il ne peut pas s'y intégrer. S'il s'en approche il est blessé. Il doit se mettre à l'abri dans l'œuf du rêve, comme Pierrot se peint en blanc pour devenir irréel et se confondre avec la lumière. Pierrot, Colomb, je les aime parce qu'ils sont mes demi-frères, ils sont la part de moi-même qui est bousculée et blessée par la réalité quotidienne. C'est un peu moi que j'ai enfermé dans l'œuf en voyage vers la lune. Cet œuf, c'est également, bien sûr, le souvenir mélancolique de l'enfance, la nostalgie de la pré-naissance, du monde tiède, à l'abri, merveilleux, du ventre maternel dont nous avons brisé la coquille pour venir au monde... »
Interview de Barjavel réalisée par Laurence Paton
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